Mu a accueilli en 2021 son premier stage pour du développement php/laravel.
Ca peut paraitre complétement anodin comme ca, pas de quoi fouetter un stagiaire chat.
Mais il faut se souvenir que mine de rien chez Mu, on est 1, et si on a l’habitude bosser avec beaucoup d’autres freelances, prendre un stagiaire c’est doubler les effectifs ! Donc ce n’est pas rien et ça mérite qu’on en parle un petit peu et jette un regard dans le rétroviseur.
Ici pas de magie dans cette rencontre, mais du bouche à oreille, de la recommandation et de la confiance.
Appelons notre stagiaire Alexandre (son prénom à été changé il s’appelle en fait Anthony). Alexandre donc est un jeune homme de 20 ans bientôt 44, en reconversion professionnelle. Dans sa (ses) vie il a tout fait ou presque : cuistot, commercial, chef d’entreprise, pâtissier, explorateur des mers du sud…
Mais le COVID est arrivé et il est temps pour lui de se poser un peu et de s’attaquer à quelque chose d’avenir, pour survivre à la prochaine pandémie. Il s’inscrit donc à la formation « Développeur web et application mobile » de la « Wild code School » de Reims. Formation qu’il doit valider par un stage en développement web.
Vous l’aurez noté, Alexandre est rémois, et Mu est à Rennes… Qu’à ne cela ne tienne, Alexandre a des envies de Bretagne, il prend donc contact avec Guillaume grâce à une connaissance en commun pour lui présenter son projet et sa recherche de stage.
Et ca tombe bien, chez Mu des projets on en a pleins et on aime ces profils atypiques qu’ont souvent ceux qui choisissent de se réorienter. Ce sont souvent des gens passionnants, avec des parcours variés et une large vision du monde du travail. Des gens aussi un peu plus âgé qui savent ce qu’ils veulent et sont là pour atteindre un objectif précis. On se reconvertit rarement pour s’amuser, il y a derrière des envies fortes, des changements de vie, de métier, des conséquences… Et donc de la motivation.
Le courant passe, quelques entretiens en visio et on tombe d’accord, Alexandre sera des nôtres sur tout le printemps 2021 ! Reste à trouver le sujet de stage qui tabasse.
Une fois que l’on sait que l’on veut travailler ensemble, il reste à trouver un vrai projet, intéressant pour le stagiaire, qui va lui permettre de clore sa formation en beauté, en validant ses acquis et si possible en en acquérant des nouveaux. Idéalement il faut aussi que cela aide l’entreprise, son développement ou lui permette d’atteindre de nouveaux marchés.
Une règle est posée immédiatement : pas de projets clients.
Un stagiaire est là pour apprendre. Il a donc le droit d’être à la bourre, de faire des erreurs, d’explorer et de tâtonner. Des luxes qu’on ne peut pas toujours s’offrir sur des projets clients et donc à enjeux : budget, deadline, qualité…
Le stagiaire doit pouvoir se former sans pression et le client nous paye pour notre expertise.
Du coup, même si chez Mu on est que 1, on à la chance d’avoir un chouette espace de coworking avec des gens supers, des professionnels qui complètent bien l’offre de Mu. En effet si Guillaume (fondateur de Mu) se concentre principalement sur la gestion de projet et le développement de solutions SaaS personnalisées, Christophe fait du référencement, Julien des sites vitrines, Charlotte du SEA… Nous allons piocher dans ces différents métiers pour offrir à Alexandre un stage pointu et complet avec une vision la plus 360° possible du web.
La première partie du stage consistera donc au développement d’un backend pour un site SaaS : Textfocus un outil sémantique pour le SEO, développé initialement par Christophe. Le sujet est parfait. On mélange bien nos différents métiers : SEO, développement PHP. Le tout s’appuiera sur base de données existante à laquelle il faudra s’adapter, sera développé avec Laravel, framework qu’on utilise le plus chez Mu, avec un template Bootstrap. Et voilà Alexandre lancé pour 2 mois, une maitrise d’œuvre: Beweb, un chef de projet technique pour le chapeauter : Mu.
Suite à cela, restent 2 mois. Heureusement ce ne sont pas les idées qui manquent.
Pour la seconde partie, on décide donc en accord avec la volonté d’Alexandre de voir un peu ce qu’est PHP sans framework de lancer un chantier de développement sur notre outil de compta interne. Et oui, on ne se refait pas, quand on développe des solutions SaaS pour nos clients, on a tendance à développer les notre, et donc notre outil de compta nous est propre, adapté à notre business. Développé maison donc, 100% à la main, sans framework, à l’ancienne. Un sujet parfait donc pour apprendre…
L’outil n’est plus tout jeune, et a bien besoin d’un quelques optimisations et nouveautés : un sujet de stage parfait. Alexandrony va pouvoir appréhendé un aspect du développement peut être moins fréquent aujourd’hui : l’absence de framework. Ici il va falloir tout développer, faire à la main et optimiser chaque requête sql…
But du jeu : faciliter le suivi de facturation, la gestion des frais avec l’import de fichiers bancaires Ofx…
Bien entendu, outre ces 2 gros sujets, on a essayé de montrer le plus de choses possibles de notre quotidien à Alexandre : mise à jour, évolutions sur des sites prestashop, audits SEO, développements WordPress, gestion de projets, planification, rencontre clients, hébergement (merci les attaques DDOS pour ça) etc…
Côtier stagiaire, on serait tenté de penser que le côté gagnant est facile à voir. Il valide son année, apprend des choses. Mais un stage réussi c’est plus que cela, c’est aussi les premiers pas dans un nouveau milieu professionnel, donner l’envie de continuer, montrer tous les aspects du métier, qui aideront peut-être à choisir une spécialité plutôt qu’une autre. Il faut donc qu’au sein de l’entreprise le stagiaire soit accompagné, écouté, challengé aussi (mais sans pression) et surtout bien inséré dans la vie de l’entreprise.
Ici c’est une belle réussite, Alexandre a vite trouvé sa place dans notre petits groupe d’entrepreneurs, appréciant nos différentes expertises, et le large panel de services que nous offrons, s’intéressant à tout et tous.
C’est aussi une belle réussite humaine, dans l’espace de coworking, on a pour habitude de beaucoup parler cinéma, livres, séries et jeux de société (les univers que l’on retrouve sur le Kifim édité par Mu) et Alexandre aura vite sû apporter sa touche à nos échanges parfois houleux sur le sujet.
On aura aussi pris le temps d’initier et de convertir, Alexandre aux jeux de société modernes, qui ponctuent nos pauses du midi et parfois même nos soirées entre coworkers.
Côté Stagiaire, c’est donc validé : techniquement et humainement, un stage réussi !
Côté entreprise, cela pourrait être moins évident.
Un stagiaire comme vu plus haut n’est pas là pour vous faire gagner de l’argent, hors de question de le vendre au client. Il ne va pas forcément non plus vous faire gagner du temps.
Alors certes il va sans doute comme chez nous développer de nouvelles fonctionnalités ou services sur certains de vos outils, mais il va vous falloir l’accompagner, prendre le temps de le former, répondre à ses questions, relire ses merge requests, expliquer et revérifier, ne nous cachons pas la face : c’est chronophage.
Mais si votre entreprise prospère, que vous pensez embauchez, c’est aussi une occasion en or de former quelqu’un « à votre patte », qui dès qu’il sera salarié chez vous connaitra vos méthodologies et procédures internes, bref un temps vite rattrapé et une embauche sereine.
Enfin et c’est le plus important, il y a l’aspect humain, un stagiaire c’est un regard neuf sur votre travail, vos méthodologies, cela vous permet de voir ce que « les jeunes » apprennent maintenant, de vérifier que vous êtes au goût du jour et pas à la ramasse. Mais c’est aussi l’occasion de renvoyer un peu l’ascenseur à ceux qui vous ont pris en stage quand vous étiez vous même en formation.
Pour l’entreprise c’est donc aussi validé : avec un équilibre trouvé entre formation et nouvelles fonctionnalités sur nos services propres.
Côté humain c’est une belle rencontre avec une grande affinité entre les différentes personnes liées à ce stage et de bons moments partagés !
Bon, je vous ai vendu le truc, donc la question légitime est : « mais du coup, il est embauché le jeune ?« .
Non (bim).
Non, mais ce n’est pas faute d’avoir essayé. Embaucher quelqu’un chez Mu, c’était remettre en question le statut d’indépendant qui sied tant au fondateur, passer de « Freelance » à « patron », augmenter la part de gestion d’entreprise dans le quotidien, etc.
Des choix qui ne peuvent donc être fait à la légère, qui demandent du temps et de la réflexion.
On en a donc pas mal discuté avec Alexandre pour arriver à une offre intéressante pour lui, pour Mu, pour Guillaume… Des pistes se sont ouvertes, l’envie était là des deux côté, le travail aussi.
Mais cela prend du temps ; un temps d’incertitude pour notre stagiaire qui devait assurer ses arrières et chercher par ailleurs.
Alors quand il a trouvé une offre correspondant exactement à ce qu’il cherchait dans des conditions qu’on aurait peut-être eu du mal à lui offrir, c’est avec plaisir qu’on à ouvert quelques bonnes bouteilles de bières pour fêter cela avec lui et lui souhaiter une bonne continuation avec la promesse de rester en contact et qui sait de travailler ensemble de nouveau à l’avenir.
Bonne route à toi donc Anthony-bruno-alexandre.
Après une telle expérience réussie, la question qui se pose est de savoir si on remet ça avec de nouveaux stagiaires… A t’on toujours des sujets de qualité à proposer ? (oui). Humainement et ce que cela se passera aussi bien ? (Il n’y a pas de raisons)…
Bref, on reste ouvert à l’échange, aux projets…
Vous cherchez un stage en développement web ? Laravel vous parle ? ou CodeIgniter ou WordPress ou Prestashop ? Le SEO, la communication numérique ? Vous avez envie de découvrir une forme de travail quelque peu alternative, en espace de coworking, entre entrepreneurs… Tentez votez chance, contactez Mu, échangeons et si nos valeurs et intérêts se rejoignent, qui sait, on pourrait travailler ensemble !
Photo by Priscilla Du Preez
Ps: attention quelques private-jokes se sont glissées dans ce (long) texte.